Le travail analytique en face à face

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Pour diverses raisons, il peut apparaître lors des entretiens préliminaires que le divan ne soit pas l’indication la plus adéquate. En fonction des circonstances de la vie ou du fonctionnement psychique du patient, le travail analytique en face à face peut alors apparaître plus approprié.

Certains patients de fait recherchent une aide plus circonscrite à un évènement récent, un deuil, une rupture sentimentale, un échec professionnel, un traumatisme ou d’autres situations de crise. L’aide demandée est plus circonstancielle et ne s’inscrit pas d’emblée dans une longue durée; il s’agit parfois de passer un cap difficile. Bien sûr, le travail actuel peut réveiller des blessures anciennes qui demandent à être élaborées. Le dispositif en face à face se prête mieux à ce travail plus urgent qui reste cependant un authentique travail analytique. La crise dépassée, la personne, le plus souvent, reprend sa route mais il peut arriver qu’elle souhaite aller plus loin dans son exploration et le travail peut éventuellement se poursuivre par une analyse.

D’autres patients, en raison de leur fonctionnement psychique, ont besoin de maintenir un contact perceptif avec l’analyste, de le voir pour se sentir contenus et pour pouvoir penser. C’est parfois le cas de personnes confrontées à de vifs sentiments d’abandon ou à des vécus très peu symbolisés ou encore à un fonctionnement opératoire propice aux troubles psychosomatiques. Dans ces cas-là, le divan n’est pas indiqué et le travail se fera beaucoup mieux en face à face.