Notes de lecture

Jullian, L.

1996-10-01

Notes de lecture

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Certes, comme toute chose dans la vie, il y a un début et il y a une fin. C'est le cas, semble-t-il, pour les cahiers…

A ma connaissance, "Le psychanalyste" constitue la dernière publication de cette série de documents qui, pendant plus de quinze ans nous ont tenu compagnie, remarquable outil de travail clinique.

Les Cahiers étaient et représentaient le fruit de l'espoir d'un groupe de psychanalystes ayant mis sur pied, à l'époque (1974), un service public psychiatrique, un Centre de Psychanalyse au 13ème arrondissement de Paris.

Les Cahiers sont l'expression et la concrétisation d'un travail d'élaboration, travail qui devenait un besoin vital, à une époque où une certaine confusion entre psychanalyse et psychiatrie commençait à régner. Malheureusement et malgré les efforts de beaucoup de psychanalystes, je pense qu'on n'est pas encore sorti de cette confusion et surtout dans les Institutions de soins.

Le premier cahier paraît en 1980, "Le clivage du Moi" et voici donc le dernier, en 1996 "Le psychanalyste", un titre évocateur et significatif pour un dernier numéro. Comme le dit si bien Jean Gillibert, dans le préliminaire de cet ouvrage : "Parlons de nous !" : "C'est très difficile, tout nous masque : l'écriture, la pudeur et ce phénomène peu clarifié appelé le contre-transfert… souvent comme un contre-amour".

En effet, c'est autour de deux axes que s'articulent l'ensemble des articles de cet ouvrage.

Dans le premier axe, un certain nombre d'articles interrogent notre identité (celle d'analyste), les sous-bassements de notre morale, philosophie, éthique et leur articulation avec notre pratique.

Dans le deuixème axe, il s'agit du processus analytique, du cadre, de la psychothérapie et de l'analyse (de "l'or et le cuivre), de répétition et du changement, du deuil, du transfert et du contre-transfert.

Je n'ai pas l'intention de vous en dire plus sur ce Cahier sauf que, bien sûr, je vous conseille de le lire. En écrivant ces lignes, je me rends bien compte que mon intention était d'une certaine manière de rendre hommage à nos collègues parisiens qui, pendant toutes ces années, ont nourri et enrichi nos pratiques et nos connaissances. Bien sûr, mon voeu est que cela ne soit pas un adieu, mais tout simplement un au revoir.

Enfin, il ne me reste qu'à souhaiter à nos collègues parisiens : bonne route !