Du jeu des identifications aux transformations psychiques
Jean-Paul Matot
Laplanche et Pontalis, dans leur Dictionnaire… (1967), soulignent que le concept d’identification « a pris progressivement dans l’oeuvre de Freud la valeur centrale qui en fait, plus qu’un mécanisme psychologique parmi d’autres, l’opération par laquelle le sujet humain se constitue ». Discutant la distinction entre identification et intériorisation, ils posent que l’identification se fait à des objets (éventuellement partiels) tandis que l’intériorisation porte sur une relation intersubjective, et que la première est secondaire à la seconde. Ils rappellent que, pour Freud, l’identification primaire, « forme la plus originaire du lien affectif à un objet » (1921, Psychologie des masses…), d’une part se confondrait avec l’investissement d’objet à une période où une relation d’objet en tant que telle ne peut être postulée. […]