Séminaires du Mercredi Couleurs et forces des pulsions 2023-2024
IMPORTANT
Le tarif étudiant est proposé sous réserve d’une attestation d’étudiant officielle émise par votre établissement scolaire.
Ce séminaire sera donné en visioconférence et en présentiel
De 20h30 À 22h30, (Accueil dès 20h)
Quel que soit votre choix, n’oubliez pas de vous inscrire aussi sur le site.
Chaque inscrit recevra de toute façon le lien Zoom (inscrits au cycle complet et nouveaux inscrits).
Pour tout problème de lien Zoom, contacter mariefrance@dispaux.com
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Cycle 2023-2024
Couleurs et forces des pulsions
La pulsion, traduction de Trieb, renvoie à l’idée de poussée, de mouvement. Concept fondamental de la psychanalyse, socle de la métapsychologie, tantôt au singulier tantôt au pluriel, l’entrée en scène de ces « êtres mythiques » donne naissance à une théorie des pulsions dans un questionnement toujours d’actualité. Si très tôt, Freud va distinguer les excitations internes que « l’organisme ne peut fuir », c’est en 1905, que Freud introduit le concept de pulsion. Il découvre alors l’importance de la sexualité infantile. Freud pose la pulsion comme un concept limite entre le psychique et le somatique, « comme la représentance psychique des stimuli issus de l’intérieur du corps et parvenant à l’âme, comme une mesure de l’exigence de travail imposée à (l’appareil psychique) par suite de sa corrélation avec le corporel. » Freud distingue quatre composantes à la pulsion, fortement intriquées entre elles : but, objet, poussée et source. Il cherche ainsi à rendre compte du conflit psychique opposant pulsions d’autoconservation ou pulsions du moi aux pulsions sexuelles. Ce premier dualisme pulsionnel, sous le signe du principe de plaisir, sera revisité avec l’introduction du narcissisme et la mise à jour de la nature libidinale des pulsions du Moi. Freud en développe alors les différents destins pulsionnels. 1919 est un tournant radical dans la pensée de Freud. En appui sur la clinique dont celle des traumatismes, dans un « Au-delà du principe de plaisir », Freud fait l’hypothèse de l’existence de la pulsion de mort. Muette, celle-ci n’est connaissable qu’à travers sa mixtion avec les pulsions de vie. Ces dernières, incluant pulsions sexuelles et celles du Moi, sont du côté de la liaison quand les pulsions de mort tendent à la déliaison. Les successeurs de Freud comme les auteurs contemporains soit rejetteront cette nouvelle théorie dualiste soit y apporteront leur contribution. Ainsi M. Klein avec la pulsion épistémophilique et aussi son interprétation de la pulsion de mort, Bion dans un autre vertex, déplie un trépied pulsionnel (K, L, H) avec leurs négativités. La pensée de Green, celle de Laplanche, celle d’autres encore, comme autant d’ouvertures et de débats. Tout au long de notre cycle de séminaires, nous vous proposons de réfléchir ensemble autour du concept des pulsions, de sa pertinence pour penser nos cliniques d’aujourd’hui. Un séminaire bilingue abordera la question du masochisme en lien avec les rêves. Le concept de la pulsion de mort fera fil autour d’une présentation sur «la pulsion anarchiste » comme modalité de survie. La pulsion d’amour fera aussi l’objet d’une soirée d’étude. Entre pulsion d’emprise et pulsion épistémophilique, c’est de créativité et de souffrance dont il s’agit. Un séminaire bilingue propose une réflexion sur les adolescents confrontés à la fois à l’actuel du climat et au pulsionnel pubertaire. Et les pulsions seront réfléchies côté archaïque lors d’un séminaire bilingue. Un exposé sur quelques facettes de l’agressivité dont la barbarie dans les guerres clôture le cycle. Ces séminaires théorico-cliniques sont un lieu de partage de nos cliniques singulières et de nos interrogations. Nous nous réjouissons de vous y retrouver.
Theresa Spadotto