Au départ, c’est un exercice de rêverie imposée. L’art jusqu’au bout de la nuit : peut-on en ressortir indemne ? On assiste à des mises en abymes successives. L’écrivain accueille tout ce que cette expérience lui fait vivre, revivre. Rêve et cauchemar s’emmêlent. Le verbe est tantôt impuissant, tantôt, il saisit dans la fulgurance, l’émotion de la rencontre avec L’homme qui marche de Giacometti. L’expérience est bouleversante. L’intimité de l’artiste, celle de l’auteur, trouvent un point de convergence : le processus de création, impérieux. La rencontre avec l’œuvre le prolonge.
Marcher jusqu’au soir, de Lydie Salvayre, Stock, Paris, 2019
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