Nous ne sommes que des enfants de la biosphère, un simple noeud dans les mailles du vivant.

Comment gérer nos biens en commun avec notre famille biotique,

Penser comme une montagne pour dégager une nouvelle manière de vivre les uns avec les autres, une éthique plus juste.

Trouver appui pour regarder en face l’oiseau brûlé, sans ailes, pris dans le chaos qui le menace.

Le corps pétrifié, aveugle, sans bras, pris en tenaille par un pouvoir écrasant.

Toujours Prométhée rencontre un Zeus !

Demain 4 à 7 degrés de plus, d’ici la fin du siècle

Les océans et les mers des dépotoirs.

L’humain peut disparaître, la terre lui survivra.

Humains et non humains dans le même bateau, jusqu’aux confins de la terre.

Nous ne voulons rien savoir, c’est nous-mêmes que nous effaçons …!

The question of beings.

Notre être défaille avec ce qui nous soutient.

Confusion de masse et violence sans écart, sans profondeur.

Les génocides règnent dans un vide juridique …

Inscrire l’écocide dans la loi !

Ce cyclone qui nous dépossède, allons-nous le laisser nous emporter ?

Rêver-penser … nous tourner à plusieurs, vers l’inconnu.

Que devient la puissance fraîche et régénératrice de nos écosystèmes ?

Nous les arbres. Comment naître à une société nouvelle ?

Dernière saison ? Quel printemps nous attend ?

Quel nouveau contrat social ?

Une forêt d’humains affectables, vulnérables, debout, pas seuls.

Notre belle capacité à nous laisser affecter et à affecter, ne la laissons pas pervertir !

Etre combattant, c’est ressentir la douleur de vivre afin de rester vivant.

Etendre la détresse agonique d’Oedipe exposé à la mort dès sa naissance.

Καιρος, le moment opportun : c’est maintenant !

Serons-nous des Laïos et des Jocaste exposant notre descendance à la mort ?

Ou des Polybe et des Mérope tentant de lui ménager la possibilité d’un futur ?

L’espace est silence.

Comment fortifier les assises de notre vie psychique menacée par ce qui est imprévisible et hautement instable ?

Vase japonais brisé, restauré avec un fil d’or.

Ne permettons à personne qu’on nous enlève la part de nature que nous renfermons.

N’en perdons pas une étamine, ne cédons pas un gravier d’eau

(René Char)