MELANIE KLEIN

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Mélanie Klein (1882-1960) est l’une des figures fondatrices de la psychanalyse. Se basant sur les découvertes de Sigmund Freud, elle a reconnu la place centrale qu’occupent les premières relations du bébé avec les personnes qui en prennent initialement soin et, plus important encore, elle a mis en lumière les processus mentaux précoces qui édifient le monde émotionnel interne de la personne. Pionnière de l’analyse d’enfants venue d’Europe Centrale, elle a été un membre controversé et déterminant de la Société de psychanalyse britannique pendant 30 ans. EN SAVOIR PLUS

Si Freud a théorisé le complexe d’œdipe  selon un axe phallique, Mélanie Klein a développé le concept de la féminité primaire en lien avec les phantasmes inconscients pour le ventre maternel, aussi bien chez les garçons que chez les filles. Sa conceptualisation du complexe d’Œdipe serait une forme de contrepoids au monisme phallique freudien. EN SAVOIR PLUS

Technique kleinienne

De manière générale, la technique, au sens psychanalytique, est un ensemble de procédures préconisées pour l’analyste et le patient, dont le but est de faciliter la prise de conscience de l’inconscient. L’accent y est mis sur la permanence et la régularité du cadre, la durée et la fréquence des séances, associées à l’importance pour l’analyste de maintenir une attitude d’esprit réceptive. Tout au long de son œuvre, Klein souligne le fait que son travail, technique incluse, est fondé sur celui de Freud. Freud décrit sa méthode comme essentielle avec les patients adultes : cinq à six séances par semaine, l’usage du divan et la demande faite au patient « d’associer librement », ce qui signifie de dire à l’analyste, du mieux qu’il peut, ce à quoi il pense et ce qu’il ressent sans aucune censure. Freud fait à l’analyste l’injonction supplémentaire de maintenir « une attention flottante » et d’éviter de chercher dans le matériel du patient ce qu’il espère y trouver. (Freud 1912). EN SAVOIR PLUS

Melanie Klein insiste sur la notion du transfert développée par Freud telle que, « l’expression consciente, mais aussi inconsciente des expériences passées et présentes, des relations aux autres, des pensées, des fantasmes et des sentiments, tant positifs que négatifs, sont en relation avec l’analyste ». Mais Mélanie Klein insiste aussi sur le transfert négatif, dont elle pense qu’il peut être « d’une grande utilité dans le travail analytique, à condition qu’il soit reconnu et compris par l’analyste ». Elle met l’accent sur l’importance dans le transfert de « la situation totale » des expériences passées et présentes du patient. EN SAVOIR PLUS  et EN SAVOIR ENCORE PLUS

Comme Freud, elle reconnaît la place essentielle des défenses du patient par rapport à la réalité psychique. Un de ses axes de sa théorie, qui semble très opérant en clinique est l’importance de l’angoisse du patient comme « le point de départ de la compréhension par l’analyste des fantasmes inconscients du patient ». La place prépondérante qu’elle donne à l’interprétation, souvent critiquée par d’autres courants analytiques, est pour Mélanie Klein est des outils fondamentaux de  la thérapie analytique.

Le « petit Hans », cas décrit par Freud, est un des exemples des prémices du travail analytique avec les enfants mais celui-ci a vraiment commencé à se développer à la fin des années 40. Mélanie Klein a été une véritable pionnière dans ce domaine et l’a conceptualisé dans un cadre adapté à l’âge même avec de très jeunes enfants. Ceci au moyen du jeu et des jouets utilisés comme supports et leviers du travail associatif pour permettre à l’enfant de déployer son imagination et en interprétant le transfert, les fantasmes inconscients et les angoisses sous-jacentes. Encore aujourd’hui, les analystes d’enfants pratiquent cette approche kleinienne du cadre. Cette technique d’analyse, de psychothérapie analytique d’enfants est un pilier fondamental de l’œuvre de Melanie Klein. Elle nous a donné accès à une compréhension profonde de l’infantile dans l’adulte ainsi que de certaines pathologies actuelles. EN SAVOIR PLUS

Première période : la technique du jeu et le corps de la mère.
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La première étape de la pensée kleinienne fut consacrée à l’analyse des enfants, tâche dévolue aux femmes à l’aube de la psychanalyse. Dès 1919 Mélanie Klein , encouragée en cela par Ferenczi son premier analyste, mit au point une technique originale qui permit d’appliquer la méthode analytique freudienne aux tout jeunes enfants.

Mélanie Klein précisa ainsi son approche: les petits enfants ne peuvent verbalement exprimer à la manière de l’adulte leurs productions fantasmatiques dans des associations libres, mais dans leur jeu « ils représentent symboliquement des fantasmes, des désirs et des expériences. Ils emploient pour cela le langage, le mode d’expression archaïque, phylogénétiquement acquis, avec lequel les rêves nous ont familiarisé. Nous ne pouvons pleinement comprendre ce langage que si nous l’abordons par la méthode mise au point par Freud pour démêler les rêves » (Klein,1947). Dès lors, disait-elle, en considérant l’enchaînement des jeux comme l’équivalent des associations libres de l’adulte et en cherchant à l’expliquer, à le comprendre par les pensées latentes qui s’y trouvaient cachées, on découvrait alors chez ces tout jeunes enfants un monde fantasmatique primitif à peine soupçonné. Jouer devint pour M. Klein la voie royale menant à l’inconscient au même titre que l’est le rêve pour Freud.

La première étape de la pensée kleinienne a vu la création de la technique du jeu comme technique originale ouvrant la voie à la psychanalyse des jeunes enfants ; elle a également introduit l’idée centrale du corps de la mère comme objet de curiosité et comme origine du développement de la pulsion de savoir.

Deuxième période : les stades archaïques du complexe d’Œdipe. Le maternel et le féminin.

La seconde période débute en 1927, lorsque Mélanie Klein développe sa conception des stades archaïques du conflit œdipien. Elle va alors s’écarter radicalement de la théorie freudienne dans un sens particulièrement intéressant ici.

L’éclairage s’avère très différent dans l’approche kleinienne.
Selon cette théoricienne, les tendances œdipiennes sont mises en mouvement à la suite de la frustration que l’enfant subit au moment du sevrage. Elles sont donc précoces. Elles s’ébauchent dans le courant de la première année dès le stade oral et font donc intervenir pulsions et objets partiels. Cette datation précoce du complexe d’Œdipe constitue une différence majeure entre les deux théories. Autre différence majeure relevée par Hanna Segal (1979) : la névrose infantile est pour M. Klein une structure défensive qui s’édifie contre une situation d’angoisse de nature psychotique quand pour Freud elle est engendrée par le complexe d’Œdipe et la peur de la castration. Enfin selon la conception kleinienne, la petite fille comme le petit garçon ont très tôt l’intuition inconsciente de l’existence du vagin ce qui constitue une troisième différence riche de conséquences.

Troisième période : les positions schizo-paranoïdes et dépressives. La réparation.

Un événement tragique va marquer le début de la troisième période : en 1934, Hans, le fils aîné de Mélanie Klein, décède accidentellement et des rumeurs de suicide, formellement infirmées par Eric Clyne, entourèrent ce drame. C’est sans doute lors d’un travail d’analyse personnelle contemporain de ces douloureux événements que Mélanie Klein poursuivant l’évolution de sa pensée scientifique élabora son concept fondamental de position dépressive ; à partir de 1946, c’est celui de position schizo-paranoïde qui vit le jour.

Ces deux positions fondamentales selon le corpus kleinien apparaissent durant la première année de l’existence et évoluent au fil des années vers la prépondérance de la position dépressive même si des mouvements oscillatoires entre l’une et l’autre restent possibles la vie durant.

Dans la position schizo-paranoïde commune à tous les enfants lors des quatre

premiers mois de l’existence, la mère et le père sont perçus de façon parcellaire comme un sein ou comme un pénis. Par le biais du clivage, l’enfant, sous l’impact des frustrations et de la pulsion de mort, va projeter sur l’objet partiel ses dispositions intérieures mauvaises transformant le sein ou le pénis en mauvais sein ou mauvais pénis, persécuteurs potentiels susceptibles d’obéir à la loi du talion. L’introjection de ces images parentales déformées introduira dans son psychisme des persécuteurs internes, représentations dangereuses des images parentales. A l’inverse, les bonnes dispositions intérieures de l’enfant seront par le même jeu de projection et d’introjection à l’origine des représentations externes et internes du bon sein et du bon pénis. Le clivage de l’objet permettra de protéger les bons objets de la persécution hostile et dangereuse des mauvais objets. Clivage et angoisse paranoïde caractérisent cette position qui constitue, selon Mélanie Klein, le noyau psychotique de tout individu ; la situation d’angoisse féminine dominante est, dans cette position, la peur que le corps de la petite fille soit attaqué par la mère persécutrice en rétorsion des attaques sadiques proférées envers elle (Klein, 1946-1963). Lorsqu’on accusa Mélanie Klein de penser que tous les enfants étaient psychotiques, elle objecta qu’elle avait simplement décrit là, les points de fixation des psychoses (Hinshelwood, 2000).

Succède vers 4 à 5 mois la position dépressive qui se caractérise par la perception de l’objet dans sa totalité, être entier qu’il n’est plus possible de cliver. L’enfant découvre que la bonne et la mauvaise mère sont une seule et même personne susceptible d’avoir sa propre autonomie. Il craint de l’avoir abîmée par les fantasmes de destruction sadique qu’il éprouvait envers la mauvaise mère. Surgissent alors des sentiments de culpabilité, d’abandon et de désespoir intenses qu’on peut retrouver chez l’adulte dans des situations de deuil, de dépression et de mélancolie. Si dans la position schizo-paranoïde l’angoisse portait sur la crainte d’une destruction du moi par les persécuteurs, dans la position dépressive, elle concerne la peur d’avoir perdu son objet d’amour. Les processus de réparation, notion fondamentale de cette théorie permettront de trouver une issue favorable à cette situation de détresse. Par des jeux et des démarches constructives, par des stratégies de restitution, l’enfant ou l’adulte tentera de réparer les dommages qu’il pense avoir commis.

Quatrième période : Envie et gratitude.

Ultime étape et dernière provocation de Mélanie Klein, sa conception de l’envie et de la gratitude. Au Congrès de Genève en 1955, lorsqu’elle présenta sa communication relative à ce sujet, Winnicott, abasourdi et tenant sa tête à deux mains, s’écria: “Oh non, elle ne peut pas faire ça” (Grosskurth, 1986). L’envie et la gratitude y apparaissent comme des motivations de base innées, liées la première à l’instinct de mort et la seconde à l’instinct de vie. « L’envie est le sentiment de colère qu’éprouve un sujet quand il craint qu’un autre ne possède quelque chose de désirable et n’en jouisse ; l’impulsion envieuse tend à s’emparer de cet objet ou à l’endommager » (Klein, 1957). L’envie primaire est dirigée d’abord contre le contenu du sein maternel. Excessive, elle apparaît à Mélanie Klein comme un frein aux processus d’intégration et comme une limitation aux progrès éventuels d’une analyse. On le voit, le corps de la mère occupe une place centrale dans l’œuvre kleinienne jusqu’à ses ultimes développements. Quant à l’envie du pénis paternel conceptualisée par Freud, elle devient ici un moyen auquel recourt la petite fille pour exprimer son homosexualité. La gratitude, vecteur des pulsions de vie, sera par ailleurs garante de l’accès au processus de réparation.

Transfert et pensée.

Transcendant le découpage chronologique, deux notions d’importance parcourent l’œuvre kleinienne et méritent une attention particulière avant de clore le tour d’horizon de la théorie. Il s’agit d’une part de la nature du transfert tel qu’il apparaissait fondamental à l’écoute de cette clinicienne et d’autre part des conditions d’émergence de la pensée et partant du symbolisme et de la créativité.

Freud répugnait à occuper la place de la mère dans le transfert et dans son texte de 1931 « Sur la sexualité féminine » (1931), il écrit : « La pénétration dans la période préœdipienne de la petite fille nous surprend comme, dans un autre domaine, la découverte de la civilisation minoé-mycénienne derrière celle des Grecs ». Et plus loin : « Il apparaît en vérité que des femmes analystes – comme Jeanne Lampl de Groot et Hélène Deutsch – ont pu percevoir plus aisément et plus clairement cet

état de choses parce-que leur venait en aide, chez leurs malades, le transfert sur un substitut de mère approprié ».
C’est la place du père et partant du transfert paternel qui est obscurcie dans la clinique kleinienne. Le pénis et le père se découvrent dans le corps maternel qui les possède : le pénis est un appendice maternel et le père, une dépendance de la mère ; il faut attendre la position dépressive pour qu’apparaisse en pleine lumière la relation au père ; le transfert maternel, le transfert féminin sont par contre observés et analysés dans les moindres mouvements mais le transfert paternel ou la civilisation des Grecs semble, chez cet auteur, tarder à voir le jour.

Aujourd’hui, l’évolution de la psychanalyse découvre des analystes hommes et femmes qui s’appuient davantage sur leur bisexualité pour être à l’écoute des différents transferts sexués (paternels, maternels, masculins, féminins) ; est-ce à dire qu’avec aisance et sans hésitation une femme analyste occupe facilement la place du père ou de l’homme et qu’un analyste homme entend sans résistance le transfert maternel ou féminin qui lui est adressé ?

(Extraits de l’article d’Arlette Lecoq paru dans la RBP n°44, printemps 2004, « Du sexe de la théorie kleinienne. EN SAVOIR PLUS  et PLUS et ENCORE PLUS

Grands concepts théoriques développés par Melanie Klein

-La position schizo-paranoïde

-Le complexe d’Œdipe précoce

EN SAVOIR PLUS

-La position dépressive

-L’identification projective

-Le surmoi

-L’envie

(en savoir plus)https://www.psychanalyse.be/article/a-propos-de-envie-et-gratitude/-

-Les organisations pathologiques

-La réparation

-Les objets internes

-Le symbole

-Le fantasme inconscient

(En savoir plus) :

(https://melanie-klein-trust.org.uk/fr/theory/

https://www.psychanalyse.be/aprp/la-revue/ : Revue belge de psychanalyse, n°62, Printemps 2013, Actualité de Melanie Klein

Bibliographie de Melanie Klein

  • Deuil et dépression, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2004(ISBN 2228898139)
  • L’Amour et la haine: Le besoin de réparation, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2001(ISBN 2228894303)
  • Psychanalyse d’enfants, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2005(ISBN 2228899992)
  • Développements de la psychanalyseavec Joan RivierePaula Heimann et Susan Isaacs, Paris, PUF, 2009, Coll. Quadrige Grands textes, (ISBN 2130573894)
  • La psychanalyse des enfants, Paris, PUF, 2009, Coll. « Quadrige Grands textes »,(ISBN 2130575978)
  • Essais de psychanalyse 1921-1945, Paris, Payot, 1989,(ISBN 2228881449)
  • Le sevrage(1936), inédit traduit par Olivier Bonnard, Tribune psychanalytique, no  2 , 2000, éd. de L’Aire,  (ISBN 2-88108-506-7)
  • Envie et gratitude et autres essais, Paris, Gallimard, 1978,(ISBN 2070297802)
  • Le transfert et autres écrits, Paris, PUF, 1995,(ISBN 2130472206)
  • Le complexe d’Œdipe, Paris, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2006,(ISBN 2228900680)

 

Plus spécifique à l’analyse d’enfants https://melanie-klein-trust.org.uk/fr/theory/

  • 1921 Klein, M. « Le développement d’un enfant» in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 29. [‘The development of a child‘]
    Les caractéristiques du travail de Klein sont déjà apparentes dans son acceptation de la parole, du jeu, des actions et des rêves comme expressions de l’esprit inconscient de l’enfant.
  • 1923a Klein, M. « Le rôle de l’école dans le développement libidinal de l’enfant », in Klein, M.Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 90. [‘The role of the school in the libidinal development of the child‘]
    Klein observe les effets inhibiteurs des fantasmes agressifs. L’utilisation d’une technique de jeu donne plus de matériel pour l’analyse [Felix âgé de 13 ans ; Fritz 5 ans ; Grete 9 ans].
  • 1923b Klein, M. « L’analyse des jeunes enfants», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 110. [‘Early analysis‘]
    Klein présente des problèmes tels que l’angoisse, les inhibitions, les symptômes et la formation de symboles. Elle présente ses idées sur le complexe d’Œdipe précoce et la résolution des angoisses œdipiennes comme étant un facteur de développement [Felix, Fritz, Grete].
  • 1925 Klein, M. « Contribution à l’étude de la psychogénèse des tics», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 142. [‘A contribution to the psychogenesis of tics‘]
    Le tic tire son origine des angoisses masturbatoires impliquant l’identification avec les parents combinés lors des rapports sexuels, comme un facteur central dans la formation du surmoi.
  • 1926 Klein, M. « Les principes psychologiques de l’analyse des jeunes enfants», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 166. [‘The psychological principles of early analysis’]
    Le sadisme précoce, sa relation avec les premiers stades du complexe d’Œdipe et la formation du surmoi [Trude 3¼ ans ; Rita 2½ ans ; Ruth 4¼ ans].
  • 1927a Klein, M. « Les tendances criminelles chez les enfants normaux», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 211. [‘Criminal tendencies in normal children‘]
    Un surmoi cruel fonctionne différemment de la conscience plus normale. Intérêt croissant pour le conflit entre l’amour et la haine [Gerald 4 ans ; Peter 3¾ ans et un garçon de 12 ans non nommé].
  • 1927b Klein, M. «Colloque sur l’analyse des enfants », in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 178. [‘Symposium on child analysis‘]
    Klein soutient la nécessité d’interpréter dès le début le transfert positif et le transfert négatif.
  • 1928 Klein, M. « Les stades précoces du conflit œdipien», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 229. [‘Early stages of the Oedipus complex‘]
    La survenue précoce du complexe d’Œdipe à ce stade est liée au sevrage, lorsque prédominent les pulsions sadiques orales et anales. Sont mises en évidence la douleur, la haine et l’angoisse engendrées par ces pulsions.
  • 1929a Klein, M. « La personnification dans le jeu des enfants», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 242. [‘Personification in the play of children‘]
    Les jeux des enfants tirent leur origine dans des images internes, et les processus de clivage et de projection impliqués dans le jeu servent de défenses contre l’angoisse. Ces processus impliquent le transfert de figures internes sur l’analyste [Erna 6 ans ; George 6 ans ; Rita 2½ ans].
  • 1930 Klein, M. « L’importance de la formation du symbole dans le développement du moi», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 263. [‘The importance of symbol formation in the development of the ego‘] Klein clarifie les causes sous-jacentes de la psychose infantile.
    Elle montre que le contact peut être établi avec un enfant psychotique qui n’a pas développé de capacité de symbolisation et qui n’a montré aucune émotion quelle qu’elle soit [Dick 4 ans].
  • 1931 Klein, M. « Contribution à la théorie de l’inhibition intellectuelle», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 283. [‘A contribution to the theory of intellectual inhibition‘]
    Poursuite de l’exploration des angoisses infantiles concernant les attaques sadiques sur le corps de la mère, en tant que source de vie et de connaissance, et de l’inhibition conséquente de la curiosité et des apprentissages [John 7 ans].
  • 1932 Klein, M. « La technique de l’analyse des jeunes enfants », in Klein, M.La psychanalyse des enfants, Paris, PUF, 2013. [‘The technique of early analysis‘]
    Klein décrit sa technique du jeu [Peter 3¼ ans ; Rita 2½ ans ; Trude 3¼ ans ; Ruth 4¼ ans].
  • 1932 Klein M. « Une névrose obsessionnelle chez une fillette de six ans», in Klein, M. La psychanalyse des enfants, Paris, PUF, 2013. [‘An obsessional neurosis in a six year old girl‘]
    Erna était une enfant très perturbée qui souffrait d’insomnie, de symptômes obsessionnels et d’une inhibition sévère des apprentissages [Erna].
  • 1932 Klein, M. « La technique de l’analyse des enfants au cours de la période de latence», in Klein, M. La psychanalyse des enfants, Paris, PUF, 2013. [‘The technique of analysis in the latency period‘]
    Variations de la technique de Klein avec différents enfants, par exemple l’utilisation du divan et des jouets [Grete 9 ans ; Inge 7 ans ; Kenneth 9½ ans ; Werner ; Egon 9½ ans].
  • 1945 Klein, M. « Le complexe d’Œdipe éclairé par les angoisses précoces», in Klein, M. Essais de psychanalyse, Paris, Payot, 2005, p. 370. [‘The Oedipus complex in the light of early anxieties‘]
    Développement et modification de son élaboration antérieure sur le complexe d’Œdipe [Richard 10 ans ; Rita 2½ ans].
  • 1955 Klein, M. « La technique de jeu psychanalytique : son histoire et sa portée», in Klein, M. Le transfert et autres écrits, Paris, PUF, 2007, p. 25. [‘The psychoanalytic play technique, its history and significance‘]
    Un exposé de la découverte particulière que chaque cas d’enfant lui a permis de faire.
  • 1961 Klein, M.Psychanalyse d’un enfant, Paris, Tchou, 1973 [Narrative of a Child Analysis].
    Ce compte rendu détaillé de l’analyse de Richard, âgé de 10 ans, par Klein correspond au volume 4 des Écrits de Melanie Klein dans leur édition anglaise.

 

 

(Archives ? En savoir plus ?)En octobre 2011, la SBP a organisé un colloque autour de la pensée de Melanie Klein

Société Belge de Psychanalyse

Belgische Vereniging voor Psychoanalyse

 

Mélanie Klein : cinquante ans après

 

Troisième Colloque Ouvert de la SBP

1er octobre 2011 – UC Sint-Jozef Chaussée de Leuvensesteenweg 517 B – 3070 Kortenberg

 Programme

9h00 : Accueil

9h30 : Introduction de la journée par le Président de la S.B.P. : S. Frisch

9h45-10h30 : Généalogie d’une pensée : P. Paduart et K. Bogliatto

11h00 : Pause café

11h30-13h00 : Actualité de la pensée kleinienne : M. Van Lysebeth-Ledent

13h-14h30 : Pause Repas

­­­­­­­­­­­­­­­­­Ateliers

14h30-16h30 : Travail en 9 ateliers

 Clôture de la journée

16h30-17h00 : Synthèse : F. Labbé

Ateliers

C. Desmarez et E. Ego : La position dépressive
Hullebroeck, D. Colpé et P. Verhelst-Picard: Symbolisations, sublimations, créativités
N. Carels et R. Vermote : Le corps et ses images
F. Labbé et C. Keyeux : Modalités identificatoires
N. Zucker et J. Blockmans : Cliniques infantiles
M-P. Durieux et D. Messina : Clivages
M. Hebbrecht et M. Van Bourgonie : Envie et gratitude
C. Franckx et T. Missinne : If I were you” . Projectieve identificatie bij Melanie Klein en de post-kleinianen
T. Spadotto et C. du Bled : La sexualité féminine éclairée par M. Klein     

                                                                    

  

 

 

Christine Desmarez