Si l’oeuvre d’art s’invite sur le divan par les associations de l’analysant, on ne peut s’empêcher de faire le lien avec les origines de la psychanalyse quand Freud convoqua OEdipe, Moïse,
Hamlet et d’autres pour transmettre sa pensée.
Cependant, ne peut-on percevoir ces appels à l’oeuvre en séance, comme des mouvements psychiques et leurs tentatives de mise en forme tant chez l’analysant que dans le travail d’écoute du psychanalyste, ainsi que le propose Dominique Suchet ? « Poésies muettes » qui recèlent un texte inconnu d’elles-mêmes. Qui parle ? Qui écrit ?
« Je est un autre » (Rimbaud) « révèle dans un éclair fulgurant, tout le potentiel inconscient de la subjectivité que Freud mettra au jour vingt ans plus tard ». Auto-analyse pourrait-on dire que développe Gérard Pirlot dans son approche du poète.
Ce sont 40 ans d’écriture que la Revue Belge de Psychanalyse veut fêter dans les exigences d’une pensée ouverte à la discussion et aux autres disciplines qui touchent l ’humain.
1 Dominique Suchet : « De l’invité à la relique » in L’artiste et le psychanalyste, PUF, 2008, Paris. Pp 129-148.
1 Les carnets de Léonard de Vinci, Paris Gallimard, « Tel »1987 cité par J-B Pontalis, « l’attrait des oiseaux »,
préface à Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, traduction nouvelle, Paris Gallimard, 1987.
1 Pirlot G. : « La colère de Rimbaud, le chagrin d’Arthur ». Imago, 2018