Notes de lecture

Alsteens, André

1990-10-01

Notes de lecture

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Le titre m'avait interpellé, et il est peut-être vrai, à la réflexion, que l'hypnose peut chatouiller notre narcissisme. Mais Freud l'a délaissée en raison de certains inconvénients d'ordre thérapeutique. Les auteurs cherchent à la réhabiliter, invoquant en particulier F. Roustang.

L'hypnose aurait fait l'objet d'une répression de la part de Freud et de ses disciples. De cette manière, la psychanalyse souffrirait à leurs yeux d'un manque de scientificité. Qui plus est, elle rencontrerait l'échec et se refuserait au questionnement.

Le propos sur l'hypnose m'intéresse, mais plusieurs points m'ont étonné. L'intérêt pour le côté scientifique des choses n'est guère une préoccupation analytique. Penser dès lors que l'hypnose fut abandonnée pour des raisons "expérimentales" me parait relever davantage des préoccupations des auteurs que de celles des analystes. En outre, l'image donnée de la psychanalyse s'avère plutôt unilatérale, et ne semble guère tenir compte de l'implication personnelle toujours présente dès le début, même s'il est vrai qu'elle se voit de plus en plus clairement théorisée. Enfin pourquoi faudrait-il choisir, et si l'hypnose mérite qu'on s'y attarde, pourquoi donc l'opposer à ce point à l'analyse ?

Il est difficile d'en dire plus, à la lecture de ce bref écrit, d'autant que les auteurs évoquent une publication, plus circonstanciée sans doute : "Le coeur et la raison. L'hypnose en question de Lavoisier à Lacan" (Payot, 1989). Ont-ils voulu trouver dans ce "digest" une opportunité à se faire lire, grâce à l'appui du laboratoire Delagrange, ou serait-ce celui-ci qui saisit l'opportunité de se faire connaître ?