Notes de lecture

Alsteens, André

1993-10-01

Notes de lecture

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C'est un plaisir à chaque fois de découvrir un nouveau tome des Oeuvres complètes, d'autant plus que s'y mêle un élément de surprise puisqu'on ignore à l'avance à quelle portion chronologique de l'oeuvre de Freud on peut s'attendre.

Avec le tome X, deux textes majeurs s'imposent à notre attention. D'abord Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, que Freud qualifiera de "la seule belle chose" qu'il ait écrite et qui reste d'un intérêt saisissant, en dépit et par les discussions auxquelles il prêta, y compris par sa fameuse confusion du vautour et du milan ; parmi les travaux, on nous cite Eissler et Laplanche, mais pourquoi pas Green ? Ensuite, une des fameuses "Cinq Psychanalyses", avec les Remarques psychanalytiques sur un cas de paranoïa (Dementia paranoïdes) décrit sous forme autobiographique, véritable référence pour la réflexion analytique, fût-ce au second degré, sur les mécanismes propres à un pan essentiel de la vie psychique, dont les mémoires du président Schreber posent avec Freud les premiers jalons.

Il nous plaît d'indiquer aussi De la psychanalyse, mieux connu comme les "Cinq leçons", pour l'intérêt d'un Freud vulgarisateur, et surtout au sein de ce qui deviendra les "Ecrits techniques" le texte encore balbutiant sur les chances d'avenir de la thérapie psychanalytique et celui toujours percutant De la psychanalyse "sauvage" ; ce dernier, remis à jour, mériterait d'inspirer quelque modestie à certains "adeptes" de la psychanalyse pure et dure.

Mais, au-delà de ces textes, il faut relever l'apport inestimable de chaque notice bibliographique introductive, des notes qui accompagnent le corps du texte, des index qui clôturent l'ouvrage. Outre les index qui portent, l'un sur les personnes, personnages et oeuvres, l'autre sur les lieux, c'est l'index des matières qui favorise particulièrement tout travail de recherche et à propos duquel on mesure l'ampleur de la tâche des éditeurs.