Notes de lecture

Wolff, Susan

2003-10-01

Notes de lecture

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C’est sous la forme d’entretiens avec Michel Enaudeau, journaliste fin et intelligent, que Laurence Kahn, psychanalyste de l’APF (Association Psychanalytique de France), nous présente sa compréhension de la psychanalyse. Tous ceux qui, comme elle, pensent que la psychanalyse est encore bien autre chose qu’une simple pratique clinique – tombant ainsi sous ce que Adorno a critiqué comme une « professionnalisation » aliénante – trouveront sans doute beaucoup d’intérêt à la lecture de ses réflexions sur le fantasme, les cures d’enfant, la « scientificité » de la psychanalyse, la relation individu/culture, et enfin « l’inhumanité » avec – hélas – son « grand avenir ».

La psychanalyse, comme le soulignait Freud, n’est certes pas une « Weltanschauung », une vision donnée de la destinée du monde, mais représente quand bien même une pensée anthropologique : Freud a en effet développé une théorie qui décrit en détail les structures du fonctionnement psychique de l’être humain. Et tout comme l’expérience clinique, les grands événements de l’humanité à l’époque de Freud – première guerre mondiale, montée du nazisme –alimentent le déploiement de sa compréhension de « la chose inconsciente » et son devenir dans la culture.

Kahn commence en rappelant les grandes lignes de la pensée freudienne : en abandonnant sa neurotica, Freud arrache les productions fantasmatiques – tout comme le symptôme – à une source historique. Freud « invente » littéralement le fantasme dans sa compréhension psychanalytique en mettant en exergue les processus de transformation  /  déformation condensation, déplacement, annulation, renversement en son contraire, etc. qui sont à l’œuvre avant que nous ne prenions conscience d’un désir, d’un rêve, d’une représentation. C’est ainsi que Laurence Kahn, d’une façon concise, remet les pendules à l’heure quant à la vision simpliste du symptôme représentant la réaction à une situation vécue. Dans ce même contexte elle rappelle la prudence théorique et clinique nécessaire quant à la « véracité » de l’affect puisque celui-ci participe aussi à la déformation : l’affect conscient et accessible peut dissimuler un autre affect inconscient : « … lorsque l’on envisage l’affect sous le seul aspect de la réponse émotionnelle, on situe d’emblée la cure dans le registre d’une interaction affective » (p. 64). Seule l’association libre, qui met le sujet à la lisière entre veille et sommeil (ou le « playing » winnicottien quant à l’analyse de l’enfant) peut ouvrir des portes vers l’inconnu, vers toutes ces forces contre lesquelles l’individu lutte en permanence mais auxquelles il est soumis constamment. Se refuser à cette libre association en séance est ainsi une des résistances les plus violentes que l’analyste puisse rencontrer : les « je n’ai rien à dire » ; « ce n’est pas important ce que je pense aujourd’hui » ou bien, le « je suis vide » déguisent à la perfection l’hostilité de l’analysant.

Dans ces rappels des grandes lignes de la pensée freudienne, Laurence Kahn, bien entendu, fait également état de la découverte de l’ampleur du transfert : celui-ci n’est pas seulement la réédition atténuée de la relation infantile aux objets internes dans le lien avec l’analyste : ce qui est transféré est un mode de satisfaction hallucinatoire qui tend à se réaliser par l’agir. D’où la parenté entre résistance et transfert : « il faut comprendre que le transfert s’organise vraiment au moment où il donne la main à la résistance. Il n’y a de transfert moteur du déploiement du refoulé que sous cette forme-là du transfert, c’est-à-dire le transfert négatif » (p. 60). On confond parfois la notion de transfert « négatif » avec des affects teintés d’hostilité à l’égard de l’analyste. Mais, en vérité, il s’agit de moments où toute prise de conscience est barrée sous la pression de la poussée de la motion pulsionnelle inconsciente en vue d’obtenir satisfaction.

Dans le chapitre traitant de « la psychanalyse des enfants », soulignons la critique de Laurence Kahn de la sursaturation interprétative d’une Mélanie Klein et sa plus grande admiration pour la finesse clinique d’un Winnicott. On aurait envie de savoir davantage comment elle articule le concept winnicottien du « self » avec la métapsychologie freudienne. On découvrira sa propre façon de travailler dans les cures d’enfants et sa théorisation des processus qui y sont à l’œuvre dans un autre ouvrage publié récemment « Cures d’enfance » (Gallimard 2004) – que nous présenterons ensuite.

Nous connaissons l’effort déployé par les analystes afin de défendre la pensée et la clinique psychanalytiques contre ceux qui lui récusent le statut de science. Popper avait attiré l’attention sur le fait que, dans le dispositif psychanalytique, il n’existe pas de terrain pour démontrer son éventuelle fausseté. Grünbaum, dans son empirisme quasi caricatural, s’en prend à la psychanalyse tout comme il aurait pu s’en prendre à toutes les sciences « humaines ». Dans la discussion à propos du statut scientifique de la psychanalyse, Kahn introduit le terme de « conviction ».

« Ce qui est spécifique à la psychanalyse, c’est que, dans le trajet même de la cure, se forge une dimension de la conviction qui, sans doute, est très difficilement admissible pour qui n’a pas l’expérience de l’analyse. Dans ce cheminement, la conviction s’obtient intérieurement, entre acceptation, refus, hostilité, soumission. Car l’acceptation n’est jamais soumission à une rationalité. Elle est le fruit de ce qui se construit dans le transfert, accompagnée de la somme des affects éveillés par le lien à l’analyste. C’est à partir de ce mélange positif et négatif, entre hostilité et amour, que s’édifie la conviction en analyse, laquelle est mise à l’épreuve de la construction interprétative. C’est le trajet que Freud appelle ‘perlaboration’ » (p. 153).

La validité de la psychanalyse ne peut donc se cerner en termes quantitatifs. Par ailleurs, dans les grandes enquêtes concernant les résultats obtenus par la psychanalyse, on constate que les critères retenus ne parviennent pas à saisir ni le processus analytique ni son point d’aboutissement.

Une grande partie du livre de Laurence Kahn traite aussi de la question du facteur culturel dans la psychanalyse. Elle montre comment Freud, dans un premier temps et sous l’influence des apports de C. G. Jung, essaye d’articuler la clinique et le culturel et ainsi d’universaliser l’expérience analytique à travers le rêve « typique » et le symbolisme.

Mais le noyau dur de la découverte analytique, à savoir la sexualité infantile, risquait, du coup, de se perdre. Ainsi, dans un second temps, sa pensée porte sur des aspects anthropologiques plus spécifiques, notamment la capacité de violence de l’être humain. Quelle force interne pousse l’individu très régulièrement et en deçà de l’histoire, à la haine absolue de l’autre ? Freud pense à une configuration interne primaire de l’individu, ce qui, plus tard, va l’amener à faire l’hypothèse d’une pulsion de mort. Aurait-il encore une fois modifié sa métapsychologique s’il avait vu la Shoah, point culminant de la destructivité de l’homme ?

« L’inhumanité a un grand avenir » disait Paul Valéry, citation que le philosophe critique allemand Theodor W. Adorno a repris dans son livre « Eduquer après Auschwitz ». Pourquoi aurait-elle un « encore-plus-grand-avenir » que ce que nous avons connu jusqu’à aujourd’hui ?

Selon Freud, tout progrès culturel implique un dommage pulsionnel ; or, ce que l’homme reçoit en dédommagement culturel n’est que rarement à la hauteur de ce dommage. D’où ce terrible diagnostic – qu’Adorno et Horkheimer de l’école de philosophie critique de Francfort ont approfondi – que tout gain culturel est assorti d’un renforcement silencieux de la revendication pulsionnelle – ce qui augmente l’hostilité envers la culture elle-même.

Adorno, ayant assisté au développement de la psychanalyse américaine, lors de son exil aux Etats-Unis, soupçonnait d’abord cette dernière de s’être mise au service d’une aliénation de par une obligation au bonheur et à la liberté sexuelle – le sexe comme « variante du sport ». Dans cette même lignée de critique de la société de l’après Auschwitz et la mise en question des Lumières il avait, d’une façon apodictique, formulé : Il n’y a pas de vie vérace dans le faux. C’est en 1967, réinstallé à Francfort après son long exil, qu’il reprend Freud sous un autre angle. A partir notamment des textes Psychologie des masses et analyse du Moi et Malaise dans la Civilisation il revient à l’idée freudienne que la civilisation engendre en tant que telle l’anti-civilisation et la renforce. Une des questions qui se pose dans ce contexte est celle de la qualité de la culpabilité : élucider la question inquiétante quant à la « froideur » de l’homme moderne, froideur qui se meut en haine froide et finalement en un abandon total de toute forme d’identification à l’autre. Kahn revient à l’hypothèse de Freud, développée notamment dans L’homme Moïse et la religion monothéiste, que tradition et conscience – dans un mouvement analogue aux processus psychiques inconscients – ne cessent de transformer, de parfaire l’effacement du meurtre originaire (fantasme de meurtre du père originaire/du parent œdipien). Sur l’arrière-fond de cette hypothèse : Comment concevoir la culpabilité aujourd’hui ? Comment théoriser le surmoi de l’homme post-moderne ? Mélanie Klein avait attiré l’attention sur le fait clinique que, contrairement à ce qu’on croyait, la sévérité du surmoi peut être parfaitement indépendante de la dureté réelle de l’autorité parentale. Elle avait émis l’hypothèse qu’elle revient à l’individu comme produit de la projection de sa propre agressivité sur l’objet. Laurence Kahn objecte avec Freud que, dans ce huis clos – pulsion de mort/agressivité projetée/sévérité du surmoi -, manque la dimension de la satisfaction érotique. Et cet aspect-là demande la réintroduction de la figure de la personne qui a empêché la satisfaction et nous revenons à la question de l’origine et à l’hypothèse de Freud quant au meurtre originaire du père. Pour le dire autrement, et ici réside aussi tout l’intérêt de la psychanalyse au-delà d’une technique thérapeutique parmi d’autres, « la conscience morale ne peut édifier le renoncement, elle ne peut se soutenir de la virulence de l’interdit qu’à condition de référer cette virulence à la violence inscrite immémorialement dans le devenir de l’espèce humaine, dans le devenir de la culture. Cette violence est celle-là même qui a, originairement, été exercée et qui a, par la suite, dominé les conditions internes de l’instauration de la loi » (p. 267). Il s’agit, bien entendu, du père de la horde primaire, père qui demeure « la figure effrayante de l’empêchement le plus violent de toute forme de satisfaction érotique des fils » (ibid.). On aimerait poser davantage de questions à Laurence Kahn pour mieux comprendre si et comment ces processus-là se figurent dans une cure analytique. Il me semble qu’elle étend le concept des fantasmes originaires et plus précisément le fantasme originaire de castration à un niveau culturel : le fantasme du meurtre du père primaire comme fantasme originaire culturel ?, l’origine du monothéisme comme réédition de ce meurtre – Moïse se faisant tuer par les siens ? – au moins dans la lecture de Freud. Jésus faisant de même ?, mais d’une façon encore plus « sublimée », voire déguisée par rapport au sujet sous-jacent à effacer ? Il serait extrêmement intéressant d’approfondir la question si ces « fantasmes originaires culturels » ne méritaient pas d’être approfondis et davantage théorisés.

Pour revenir sur terre : Une chose est certaine – S’il s’agit, entre autre, dans la cure analytique, de perlaborer la culpabilité originaire découlant du meurtre du père primaire et ceci pour assurer un travail sur les bases de notre civilisation alors nous comprenons une fois de plus qu’avec l’évaluation des résultats du « traitement » analytique la question de la valeur de la culture dans la compréhension psychanalytique et vice versa se trouve éradiquée.

Dans cette compréhension de l’essence de la psychanalyse, on ne s’étonne pas que Laurence Kahn ne soit pas partisan d’une extension des applications de la psychanalyse à tout prix. Non seulement on se retrouve, le cas échéant, souvent plutôt dans des procédés psychothérapeutiques, mais de surcroît les retombées sur la théorie freudienne sont assez considérables. Kahn illustre ce cercle vicieux en rappelant l’inflation récente du concept d’ « état limite ». Cette nouvelle nosographie justifie la transformation de la méthode, le plus souvent dans le sens de la simplification des modèles du fonctionnement de l’appareil psychique. « Nous aurions affaire aujourd’hui à des cas où prédomineraient la désorganisation de l’appareil psychique, voire l’absence de toute psychisation… Nous ne serions donc plus des archéologues, puisqu’il n’y aurait plus de sous-sol, nous serions des architectes en train d’aider l’individu à se bâtir… Si se perd la complexité du modèle au nom de l’élargissement des frontières du psychanalysable, alors se perd le cœur même de la métapsychologie » (p. 276). Dans une telle version – assez répandue – de la psychanalyse on semble prêt à se défaire des « bizarreries » de la pensée freudienne pour se rendre plus aimable, mais le plus souvent ces bizarreries forment justement ce que Freud désignait comme le « schibboleth » de la psychanalyse, c’est-à-dire l’essentiel : la sexualité infantile, la théorie des pulsions, l’émergence d’une névrose de transfert rendue possible par le protocole analytique classique etc. Insister fermement sur ce schibboleth ne dit nullement que la psychanalyse ne serait pas « open to revision », mais surtout en ne s’amputant pas de sa force critique.

Laurence Kahn nous donne dans cet ouvrage, de façon extrêmement vivante, des aperçus d’une pensée analytique critique véritable. Après la lecture, on aurait envie de lui poser encore beaucoup de questions et surtout d’essayer de réfléchir sur les questions essentielles qu’elle soulève.

Venons à présent à son livre sur les « Cures d’enfance ». Le titre traduit déjà que, analyser des enfants, pour Laurence Kahn, ne nécessite pas de modifier les fondements de la métapsychologie freudienne. Dans un premier temps, elle raconte avec une extraordinaire liberté ces processus thérapeutiques si dépendants du fonctionnement contre-transférentiel de l’analyste. Je ne résumerai pas ici ces récits de cas, parfois bien condensés, car je ne pourrais que les amputer de leur fraîcheur analytique et de leur ouverture vers la surprise. Je vais plutôt relever quelques unes de ses réflexions plus générales.

L. Kahn rappelle que ce que Freud désignait comme « désir » chez l’enfant devient chez Winnicott « besoin ». Dans la visée de ce dernier, ce n’est pas « le sexuel infantile qui offense, c’est l’inaptitude du portage de la mère » (p. 63). Pour L. Kahn, les deux visions sont compatibles et se mêlent facilement dans la pratique. Pourtant : « Un regard posé sur le besoin n’a pas la même activité qu’un regard posé sur le désir » (p. 66). Ce qu’elle admire chez Winnicott, c’est la capacité de ce dernier de se méfier d’ « interprétations intelligentes », - qui trop souvent « rappellent à l’ordre » et ferment l’espace analytique par leur sursaturation. Or, malgré le grand respect pour la « façon d’être » de Winnicott, Kahn prend une position plus « freudienne » dans la mesure où elle réintroduit l’importance de la capacité à refouler pour faire apparaître le conflit inconscient. Le travail avec les enfants ne nous fait nullement assister à la « naissance » de l’inconscient ; nous sommes toujours confrontés aux effets d’un travail psychique, à des déformations. Ainsi, elle n’est pas prête à comprendre le travail avec des enfants – même hautement perturbés – comme aide à la construction, à la symbolisation dans le sens du développement : Car, « … c’est l’irruption de la douleur, là où la rupture du lien est déliée de la mémoire de la souffrance, qui fait entrer le deuil dans l’activité psychique » (p. 141) – condition pour qu’un mouvement transformateur puisse émerger. Même avec les enfants qui n’ont apparemment rien à raconter il s’agit donc pour l’analyste et l’enfant d’inventer le chemin, l’histoire qui mène à cette douleur. Ses récits de cas tout au long de son livre sont des belles illustrations d’un tel travail.

En revenant aux débats entre Mélanie Klein et Anna Freud, Laurence Kahn, enfin, entame une réflexion sur « Le petit primitif et l’enfant culturel ». Freud avait dit : « En peu d’années, le petit primitif doit être devenu un enfant humain civilisé et doit avoir traversé une portion terriblement longue du développement culturel humain dans un raccourci presque étrangement inquiétant. Ceci est rendu possible par la disposition héréditaire, mais ne peut presque jamais se passer de l’aide après-coup de l’éducation, de l’influence des parents, laquelle, comme précurseur du surmoi, limite l’activité du moi grâce aux interdits et aux punitions, et favorise ou obtient par la contrainte l’exécution du refoulement » (Abrégé de psychanalyse, 1938). Les traitements d’enfants, ainsi le pense Laurence Kahn, ne sont pas dissociables de l’éducation dans la mesure où ils s’inscrivent dans un travail de réorganisation de buts pulsionnels primaires.

Mélanie Klein a le grand mérite d’avoir mis en évidence que même des enfants jeunes peuvent construire une relation transférentielle. Mais Anna Freud, de son côté, n’a pas lâché sur un point important : l’enfant n’a pas encore vécu la fracture temporelle de la puberté qui parachève la démarcation de l’inconscient et l’amnésie infantile et amène une structuration définitive du surmoi. « Il faut des mythes et des légendes, les formations réactionnelles et les souvenirs-écrans, leur matière condensée dans le transfert enfin, dit Anna Freud, pour que la voix de l’inconscient se fasse entendre » (p. 164). Contrairement à l’avis de M. Klein qui disait que « nous pouvons établir un contact rapide et sûr avec l’inconscient des enfants », Kahn émet avec A. Freud des doutes quant à vraiment pouvoir considérer le surmoi de l’enfant comme instance achevée – condition pour que le refoulement puisse avoir lieu –. Ce qui a des conséquences sur la conception de la rencontre analyste-enfant : « Entre le poids de la présence de l’analyste avec son souhait que l’enfant dise tout, et le fait que le surmoi de l’enfant n’est pas impersonnel mais encore engagé dans les traits de ses promoteurs, entre le poids de l’autorité de l’un et le poids de l’autorité des autres, c’est le statut du refoulement et, plus encore, de sa levée qui semble problématique » (p. 175). L’inachèvement infantile relève du fait que le surmoi de l’enfant s’appuie sur l’amour réel voire la peur de perdre celui-ci, dépendance réelle de l’enfant par rapport aux adultes. L’autorité ne peut être interprétée comme le rejeton imaginaire d’un temps révolu. Au refoulement se substitue la condamnation, écrit Freud dans Le petit Hans.

Quant à la position de l’analyste, L. Kahn souligne l’aspect de tentateur, de séducteur de celui-ci, car il représente pour l’enfant l’impulsion l’interdite. « Qu’advient-il donc de la limitation lorsqu’un surmoi moins sévère autorise soudain la redécouverte de la motion pulsionnelle ou du plaisir interdit ? Un tel plaisir est excitant, comme le tentateur » (p. 185). La « confusion des langues » guette donc en analyse d’enfants aussi bien qu’en analyse d’adultes, excitation traumatisante, certes, mais inévitable et structurante à la fois.